En 1947, Alioune Diop, franco-sénégalais, sénateur de la IVème république française, fonde la revue Présence Africaine pour promouvoir les cultures des civilisations noires. Du 19 au 22 septembre 1956, à l'initiative d'Aloune Diop, le premier congrès des écrivains et artistes noirs est organisé à Paris, dans l'amphitéâtre Descartes à la Sorbonne, lieu hautement historique, parce que c'est là qu'on avait reçu la déclaration universelle des droits de l'homme en 1948. Le congrès est tenu sous le thème: la crise de la culture.
Haïti, premier empire noir du monde moderne, est représentée à ce congrès international par une délégation lourde de dix membres dont Jean-Price Mars qui sera élu président du congrès à l'unanimité, Jacques Stephen Alexis, Gérard Bissainthe, René Dépestre, Albert Mangonès, Emmanuel Casséus Paul, René Piquion, Émile Saint-Lot, Maurice-Alcibiade Lubin. Les immortels haïtiens seront aux cotés d'autres immortels étrangers dont Léopold Sédar Senghor, Cheikh Anta Diop, Jean-Paul Sartre, Pablo Picasso, Claude-Lévi Strauss ou Aimé Césaire pour ne citer que ces noms là.
Ils traiteront, pendant tout le congrès, de différents éléments de la culture dont la poésie yoruba, la peinture, le vodou ou la spiritualité des peuples noirs et l'art plastique d'Haïti; des causes des crises culturelles dont la traite négrière, l’esclavage, la colonisation, l’industrialisation, le racisme et le christianisme. Il est rapporté que certains participants au congrès furent jugés par les gouvernements occidentaux, notamment européens et américains, d'être "trop à gauche".
Cependant, bien que le marxisme soit présent dans les discours, notamment dans les délégations africaines, il existera différentes expressions culturelles, chrétiens, musulmans, libéraux, communistes et anti-communistes. Le congrès des écrivains et artistes noirs de 1956 est un mouvement fondé sur un idéal plus grand que la simple couleur de la peau.
Les écrivains et artistes noirs se donneront pour tâche de contribuer à la réhabilitation, la revalorisation et au développement culturel des peuples noirs pour les intégrer à l’ensemble de "la culture humaine" tout en sachant que la fin du colonialisme, du racisme et de l’exploitation sont des conditions sine qua non à l'épanouissement culturel des peuples noirs.
Pour études complémentaires, PROFILE AYITI vous recommande "Les archives de la Revue Présence Africaine; le Congrès des écrivains et artistes noirs de 1956".
#Team_PROFILE_AYITI
#AYITI_SANS_MENSONGE.
M. Charles Philippe BERNOVILLE
Président et directeur des recherches.
Sur la photo, de gauche à droite et de bas en haut:
Ben Enwonwu, Jacques Rabemananjara, Émile Saint-Lot, Alioune Diop, Clara Perez (Mme Jean Price-Mars), Jean Price-Mars, Paul Hazoumé, Léopold Sédar Senghor, Jacques Stephen Alexis, George Lamming, Edouard Andriantsilaniarivo, N.I., N.I., René Depestre, Aimé Césaire, N.I., N.I., N.I., N.I., N.I., N.I., Amadou Hampaté Bâ, Frantz Fanon, Boubou Hama, Louis Achille, Edouard Glissant, Albert Mangonès, Cheikh Anta Diop, Marcelino Dos Santos, Richard Wright, Horace Mann Bond, John Davis, N.I., Assane Seck, Thomas Diop, N.I., Paulin Joachim, Abdoulaye Wade, Mario Pinto De Andrade, N.I., N.I., N.I., N.I., Joachim Pinto De Andrade, N.I., Wilson Tibério, Flavien Ranaivo, François Nsougan Agblemagnon, N.I., Gérard Bissainthe, N.I., N.I., Bernard.