La photo ci-dessus est la liste des 20 meilleures écoles de Cap-Haïtien sur la base des résultats du baccalauréat 2021-2022.
Quatre remarques pour comprendre le complot de l'État haïtien contre ses propres fils:
1) Aucun des meilleurs lycées du Cap-Haïtien ne figure sur cette liste (Lycée National Philippe Guerrier, Lycée National Dutty Boukman ou Lycée Bréda).
Dans le Nord, les récents décideurs politiques issus des dernières élections ou qui occupaient des postes nominatifs (députés, sénateurs, délégués ou directeurs départementaux) furent quasiment tous d'anciens élèves des grands lycées notamment Lycée National Philippe Guerrier.
Cette réalité existe depuis 1986, mais qu'est-ce que les acteurs politiques issus des grands lycées ont fait pour renforcer la qualité de l'enseignement dans leurs anciennes écoles? Rien du tout! Ils ont préféré nommer des militants politiques comme enseignants dans nos lycées.
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2) Les écoles qui ont donné 100% de réussite sont des institutions chrétiennes congréganistes racistes ou catholiques sauf une (Collège Baptiste Redford).
On connait aujourd'hui l'implication de l'église dans l'importation d'armes au pays. À Cap-Haïtien, les anciens des grandes écoles dites congréganistes ne sont pas actifs sur la scène politique. S'ils sont en train de faire leur vie sur le plan personnel, dans le privé ou dans le public, ils se fichent relativement de l'intérêt collectif.
3) L'effectif total de réussite pour ces 20 meilleures écoles à Cap-Haïtien est 844 élèves.
Cependant, 10,563 élèves ont participé aux examens pour le département du Nord cette année (2021-2022). Cela voudrait dire que peu de parents dans le département ont pu envoyer leurs enfants dans les bonnes écoles. Qu'est-ce que l'État a fait pour renforcer nos lycées où vont la majorité des enfants du pays?
4) Des 10,563 participants au baccalauréat, 5,541 sont admis et le taux de réussite pour le département du Nord est 47.54%.
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Cela voudrait dire, avec un taux de réussite relativement faible, 5 022 de nos enfants sont actuellement dans les rues des grandes villes du Nord puisqu'ils n'allaient pas dans les grandes écoles privées où ils seraient pris en charge après un échec.
Comment faire en sorte que le pays ne perde pas ces jeunes gens comme c'est le cas chaque année? Et si l'objectif même de l'État haïtien était d'annuler ces jeunes gens?
M. Charles Philippe BERNOVILLE
Ancien du Collège Notre-Dame du Perpétuel Secours
Fondateur de PROFILE AYITI.
Cap-Haïtien, lundi 22 Août 2022.
Programme de Rééducation, d'Orientation, de Formation pour l'Intégrité des Leaders et l'Émergence d'Ayiti (PROFILE AYITI).