Réponse à ma fille sénégalaise,
Fatoumata Esther NDIAYE
Jeunesse Africaine Consciente
SÉNÉGAL,
Permets moi de t‘appeler ma fille. Vues la spontanéité, la pertinence, et la vivacité de ton verbe, je m‘imagine que tu fais partie de cette nouvelle génération d‘Africains intrépides. Moi, je suis de la génération des années 1960-1970. À l’époque c’était le grand mouvement de libération du tiers-monde. Aujourd’hui mes enfants sont devenus adultes et mes petits-enfants commencent à apprendre la vie.
Je dis ceci, tout simplement pour situer le contexte géopolitique. Nous, l‘intelligentsias haïtienne, nous avons travaillé beaucoup en même temps que l‘intelligentsias africaine. La lutte est très ardue, mais l'Ennemi est féroce.
L‘ennemi est conscient que l’intelligentsias haïtienne est dangereuse, c’est pourquoi la dispersion de cette élite haïtienne aux quatre coins du monde, laissant le peuple haïtien orphelin. Nous en sommes conscients.
Le problème jusqu’à maintenant c’était la dispersion. Mais depuis quelques temps la jeunesse haïtienne et la jeunesse africaine commencent à se mobiliser. Et L’Humanité de tous les Africains est en train de s‘opérer. Nous devons nous unir comme en 1791 dans un grand mouvement panafricain mondial.
À propos du panafricanisme, le premier congrès panafricain a eu lieu le 14 août 1791 au bois caïmans sur le territoire haïtien. Beaucoup pensent que ce fut une cérémonie religieuse. Non c’était un congrès politico-militaire panafricain. Le temps est venu pour refaire l‘unité africaine sous la direction d’un parti africain mondial. Avec une vision panafricaniste de L’Humanité.
Tu te poses la question à savoir pourquoi nous haïtiens, qui avons réalisé plein de choses, libérer les pays latino-américains, nous soyons traités comme des parias, comme des esclaves. La réponse est simple : Haiti doit être sacrifiée à l‘hôtel de la révolution mondiale. Si Haiti n’était pas dans cette situation insupportable tu n‘aurais pas eu la chance de te révolter contre le traitement de tes frères haïtien. Mais ne t‘inquiète pas.
Mais ne t’inquiète pas, surtout pas, la libération totale de l’Afrique, de tous les Africains et de tous les descendants Africains est inévitable. Libération ou la mort.
Je te salue, ma fille. Ajuste ta couronne royale, toi princesse guerrière. Lance-toi dans la bataille. Et va à la victoire.
Dr. Yves Polynice
Allemagne.