Le 23 janvier 1973, un fait inédit se produit dans la politique haïtienne et fait la une des journaux internationaux de l'époque: un commando enlève l'Ambassadeur américain accrédité à Port-au-Prince, Sir Clinton Everett Knox, au moment où il se rend à sa résidence privée, dans la commune de Pétion-Ville. Pour que l'ambassadeur soit libéré, les opposants au régime de Duvalier qui l'enlèvent, exigent la libération de 31 prisonniers politiques, le paiement d'une rançon de 70 000 dollars américains et un Avion pour laisser Haïti.
Depuis sa résidence, Sir Clinton E. Knox appelle la section du Consulat de l'Ambassade pour entamer les négociations qui dureront 24 heures et impliqueront le gouvernement haïtien, celui des Etats-Unis et les opposants politiques. C'est l'un des plus gros dossiers à la fois politiques et diplomatique que le président Jean-Claude Duvalier aura à traiter, et son avenir en dépend largement.
En effet, le 24 janvier, suite à des négociations jusque-là fructueuses, le gouvernement haïtien accepte de libérer 12 sur 31 prisonniers politiques pour répondre aux exigences des opposants du régime. L'histoire nous renseigne que, de la manière la plus élégante qui soit, le Général Breton Claude et le Capitaine Emmanuel Orcel des Forces Armées d'Haïti, annoncent aux douze prisonniers qu'ils sont libérés grâce à la Clémence du président à vie, Son Excellence Jean-Claude Duvalier, et qu'ils auraient le choix de rester ou de quitter le pays, leur pays.
C'est ainsi que dans l'après-midi, les 12 prisonniers sont conduits à l'Aéroport Militaire de Port-au-Prince. Les membres du commando dont deux hommes et une femme, les otages dont l'Ambassadeur Clinton E. Knox, arrivent en voiture, accompagnés des Ambassadeurs du Mexique et de la France qui favorisaient les négociations. Le commando monte dans l'avion qui décollera pour Mexico avec les 12 ex-prisonniers politiques, en libérant du même coup les otages.
L'histoire rapporte que ce fut la première fois que la presse haïtienne a pu retransmettre, en direct, des informations en toute liberté à la radio ou à la télévision, et que des journalistes comme Jean Dominique et Marcus Garcia étaient bien présents.
Le 25 janvier, à la demande du gouvernement américain, l'Ambassadeur Clinton E. Knox qui travaille dans le pays depuis 4 ans, très bon ami de l'ex président à vie, Dr. François Duvalier, part pour Washington et ne retournera plus jamais en Haïti. Cependant, il travaillera avec les capitalistes américains dont Nelson A. Rockfeller pour réconcilier les gouvernements d'Haïti et des États-Unis.
Pour études complémentaires, PROFILE AYITI vous recommande "Associated Press and United Press International, Jan 24 & Jan 26, 1973".
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