Né à Port-au-Prince, le 28 juillet 1940, Hérard Abraham est un ancien haut gradé des Forces Armées d'Haïti et homme politique. Il soutiendra le départ de Jean-Claude Duvalier et celui de Jean-Bertrand Aristide avant de devenir commandant en Chef des Forces Armées et ministre à maintes reprises.
En effet, en 1983, le lieutenant-général Hérard Abraham est directeur de l'Académie militaire de Port-au-Prince. Trois ans plus tard, 1986, il soutient le départ forcé du président Jean Claude Duvalier et devient Secrétaire d'État de l'Intérieur et de la Défense Nationale.
En 1987, sous la gouvernance du général Henri Namphy, monsieur Hérard Abraham devient Ministre des Affaires étrangères d'Haïti et restera en poste jusqu'en 1988. En septembre de cette même année, 1988, le général Prosper Avril renverse le général Henri Namphy qui avait renversé le professeur Leslie Manigat de la tête du pays. Avril contrôle la tête de l'État et Abraham devient Commandant en Chef des Forces Armées d'Haïti.
Le 10 mars 1990, le président Prosper Avril est forcé de quitter le pouvoir, il s'exile, et Hérard Abraham devient président du Conseil National de Gouvernement et contrôlera la tête de l'État pendant 72 heures. Le 13 mars de la même année, le général Hérard Abraham remet VOLONTAIREMENT le pouvoir à Madame Ertha Pascal-Trouillot. En agissant ainsi, Hérard Abraham devient l'unique Chef militaire haïtien du 20ème siècle à remettre volontairement le pouvoir aux civils selon l'esprit de la constitution de 1987.
L'histoire rapporte que Madame Pascal-Trouillot est juge à la Cour de Cassation au moment où elle est désignée Présidente de la République d'Haïti provisoirement. Ce fut la première fois que l'article 149 de la nouvelle constitution de 1987 a été mis en application avant d'être amandé récemment. Cet article stipulait qu'en cas de vacance de la Présidence de la République pour quelque cause que ce soit, le Président de la Cour de Cassation de la République ou, à son défaut, le Vice-Président de cette Cour ou à défaut de celui-ci, le juge le plus ancien et ainsi de suite par ordre d'ancienneté, est investi provisoirement de la fonction de Président de la République par l'Assemblée Nationale dûment convoquée par le Premier Ministre. Le scrutin pour l'élection du nouveau Président pour un nouveau mandat de cinq (5) ans a lieu quarante-cinq (45) jours au moins et quatre-vingt-dix (90) jours au plus après l'ouverture de la vacance, conformément à la Constitution et à la Loi Electorale.
En janvier 1991, Hérard Abraham fait échec à un coup d'État mené par Roger Lafontant contre le gouvernement d'Ertha Pascal-Trouillot qui doit remettre le pouvoir à Jean-Bertrand Aristide le 7 février. Mais c'est le président Aristide qui sera finalement renversé par le lieutenant-général Raoul Cédras 7 mois après son investiture à la tête du pays.
En février 2004, le retraité Hérard Abraham fait un discours radiodiffusé depuis la Floride appelant le président Jean-Bertrand Aristide à démissionner. Le 29 février de la même année, Aristide est forcé de se retirer du pouvoir pour s'exiler en Afrique du Sud avec sa famille. En revanche, les partisans d'Aristide diront dans la presse nationale et internationale que celui-ci aurait été kidnappé par des mercenaires ėtrangers travaillant sous les ordres de l'occident.
Le jour même de la chute du président Aristide, 29 février 2004, Boniface Alexandre, juge à la Cour de Cassation, est désigné Président provisoire d'Haïti. Il dirigera le pays avec Gérard Latortue comme Premier Ministre pendant deux ans, deux mois et quinze jours. En effet, sur demande du premier ministre Gérard Latortue, Hérard Abraham revient au pays pour être nommé Ministre de l'Intérieur et de la Défense jusqu'au 31 janvier 2005, date à laquelle il deviendra Ministre des Affaires Étrangères jusqu'au 9 juin 2006.
Pour études complémentaires, PROFILE AYITI vous recommande "Constitution de 1987, version originale; Dictionnaire biographique des personnalités politiques de la République d'Haïti 1804-2001, Daniel Supplice; Report on the situation of human rights in Haiti, Inter-American Commission on Human Rights; General Strike Shuts Down Much of Haiti Capital; The Boston Globe. December 8, 1987; Archived copy, Archived from the original on 2009-01-14. Retrieved 2010-02-10".
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M. Charles Philippe BENOVILLE
Président et directeur des recherches.