L'arrivée des navigateurs esclavagistes européens en Afrique et en Amérique est le début des problèmes qui ont ravagé les peuples de ces deux continents. De l'invasion à l'exploitation massive des biens et des personnes en passant par le viol, la servitude, la conversion religieuse forcée, les crimes sont donc nombreux.
Cependant, la plupart du temps, l'occident blanc chrétien raciste trouve l'audace et la dose d'imbécilité nécessaire pour raconter des histoires à dormir debout selon lesquelles les Européens ont apporté la civilisation aux peuples autochtones d'Afrique ou aux indigènes des Amériques.
En effet, le 12 octobre 1492, soit 70 jours après son départ de Palos, Christophe Colomb atteint Guanahani, une île des Bahamas. En bon envahisseur, il change le nom de l'île en San-Salvador, et celui du peuple de Guanahani en Indiens. Le 5 décembre, il arrive à Ayti, Quisquesya ou Bohio, l'acteulle Haïti. À l'époque, le peuple de Bohio est constitué de Taïnos et d'Arawaks, ils sont 1 100 000 sur l'île. Colomb change le nom de l'île en Hispaniola, et comme par magie, les Taïnos deviennent des indiens.
Plus tard, ce même Colomb explique qu'il s'était trompé de lieux et de peuples arguant qu'il croyait arriver aux Indes. Il est clair que cet homme n'avait aucun respect pour personne et prenait les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages. Aujourd'hui, l'ignorance de certains professeurs haïtiens de sciences sociales est telle, qu'ils continuent à parler "d'indiens d'Hispaniola" 500 ans plus tard.
En 1493, les Taïnos sont soumis sauvagement à l'esclavage afin d'extraire l'or des mines pour le compte des Espagnols. En seulement 10 ans, 90 % des Taïnos sont tués à cause des travaux forcés, du chagrin et des épidémies apportées par les colons espagnols qui ont passé trop de temps en mer sans se laver.
En 1503, un certain Nicolás de Ovando s'autoproclame gouverneur de l'île; au même moment, un prêtre de l'église Catholique, Bartolomé de Las Casas, proriétaire d'esclaves et d'habitations, conseille à Ovando de faire venir des Noirs d'Afrique notamment du Dahomey, de la Guinée et du Nigéria pour remplacer plus d'un million de Taïnos tués à cause des travaux pénibles et fatiguants afin de maintenir l'esclavage plus longtemps et d'être plus productif.
L'histoire révèle qu'en 1508, plus de 60 000 Taïnos survivent encore. En 1516, soit huit années plus tard, ils sont 16 000 Taïnos. En 1531, les travaux forcés dans l'exploitation des mines d'or, les suicides et les maladies les réduisent à 600 seulement, c'est-à-dire une diminution de 90 %. Ce qui est arrrivé aux Taïnos d'Ayti est, en effet, considéré par les historiens comme le plus grand génocide de tous les temps.
Dans "Mémoire des quatorzes remèdes", dans l'objectif de maintenir l'esclavage ou de le renforcer, Bartolomé de Las Casas propose un plan de réformes qui comprend entre autres la fin des encomiendas qui sont le titre de propriété attribué à un colon espagnol sur des terres indigènes avec les habitants qui y sont rattachés pour exploiter ces terres.
Le plan recommande également la réglementation de l'esclavage, l'envoi de fermiers espagnols avec leurs familles dans la colonie pour renforcer l'exploitation, la révocation des administrateurs espagnols en fonction et consiste à organiser la colonisation sur fond d'évangélisation et à aller chercher des Noirs en Afrique pour les mettre en esclavage et les convertir au chritianisme. D'où la traite des noirs!
En 2002, ce même Bartolomé de Las Casas est béatifié par l'église Catholique pour les services rendus. C'est-à-dire, il devient "Saint Bartolomé". Il est fêté le 20 juillet, selon le calendrier des Saints de l'église d'Angleterre, et le 17 juillet, selon le calendrier luthérien.
Pour études complémentaires, PROFILE AYITI vous recommande "Las Casas, Bartolomé de, 1552, Brevísima relación de la destrucción de las Indias, Axel Springer S.L.".
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M. Charles Philippe BERNOVILLE
Président et directeur des recherches.