Le 24 avril 1970, sous le commandement du colonel Octave Cayard, les garde-côtes haïtiens se révoltent contre le président à vie d'Haïti, François Duvalier, et lui demandent de quitter le pouvoir. Mais, 24 heures plus tard, n'ayant plus de munitions, les garde-côtes sont obligés de s'exiler.
L'histoire rapporte que des notes et des télégrammes de soutien, venant de tous les notables du régime, sont adressés au président François Duvalier. Celui qui n'envoie pas un message de soutien et de solidarité au président à vie se rend coupable d'une trahison.
Pour vous aider à vous faire une idée de la situation, nous avons le plaisir de vous soumettre le contenu d'une lettre de l'archevêque de Port-au-Prince de l'époque, François Wolff Ligondé, adressée au président, le 27 avril 1970, dans laquelle Ligondé déplore amèrement la folle aventure qui a menacé la vie de François Duvalier, celle de sa famille et des citoyens paisibles de la République.
"Son Excellence Docteur François Duvalier,
Président à vie de la République,
Palais National.
Excellence,
La ville de Port-au-Prince a été secouée brusquement le vendredi 24 avril par des salves d’artillerie et des détonations d’obus qui ont occasionnée des dégâts au Palais national, à différents édifices publics et à plusieurs maisons privées.
Votre message du dimanche 26 avril nous a renseignés exactement sur la cause de ces dégâts et de ces pertes de vies humaines : la mutinerie d’une fraction des Gardes-côtes d’Haïti.
Notre cœur de citoyen et de pasteur de l’archidiocèse et celui des prêtres, nos collaborateurs, déplorent amèrement cette folle aventure qui a menacé Votre Vie personnelle, celle de Votre famille et de paisibles citoyens, troublé la population de cette ville et occasionné des pertes de vies humaines.
Au nom de la Curie diocésaine, du clergé de l’archidiocèse et du peuple chrétien, nous avons l’honneur de vous présenter nos religieuses et sincères sympathies.
Nous souhaitons que, par nos prières, notre pays connaisse la paix…
Veuillez agréer, Excellence, avec l’assurance de nos prières, l’expression de notre religieux respect.
François Wolff Ligondé
Archevêque de Port-au-Prince."
Pour études complémentaires, PROFILE AYITI vous recommande "Le Nouvelliste, No. 28087, Mercredi 29 avril 1970, P. 1 et le Blog de Profile Ayiti."
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Notes de Charles Philippe BERNOVILLE
Président et directeur des recherches.