Le 4 Janvier 1800, le général en chef de Saint-Domingue, François Dominique Toussaint dit Toussaint Louverture, catholique de son état, publie une Ordonnance par laquelle il interdit officiellement les cérémonies publiques du vodou dans la colonie française de Saint-Domingue, l’actuelle Haïti. L'ordonnance sera reproduite en 1897 par J.F. Thalès Manigat dans "Conférence sur le vaudoux. Toussaint Louverture a la réputation d’être un franc catholique qui a toujours pris ses distances d’avec les pratiques religieuses et culturelles africaines pour ne pas être mal vu par les blancs.
Sept fois sur dix, Toussaint refusait de parler créole quand il s’adressait aux noirs, mais son amour pour eux était, malgré tout, incontestable. L’histoire rapporte que Jean-Jacques Dessalines avait l’habitude de demander modestement et à maintes reprises à Toussaint Louverture de faire l’effort de s’exprimer en créole plus souvent en s’adressant à son propre peuple. Mais Toussaint n’en était pas capable. Il était occidentalisé à un point tel qu’il se comportait à peine comme un noir avant même d’interdire le Vodou dans la colonie.
Mais, pourquoi le premier des noirs a-t-il pris une telle décision contre la religion de ses propres frères? De quoi avait-il peur et comment expliquer cette puissance du Vodou dans la politique Saint-Dominguoise?
Il est important de rappeler qu’être noir et général en chef de la colonie française de Saint-Domingue est un rare privilège que Toussaint Louverture n’était pas prêt à perdre sous aucun prétexte politique, religieux ou culturel. D’un point de vue politique c’est une attitude normale, parce que cette fonction lui permettait au moins de rivaliser directement et très fièrement avec le premier consul français de l’époque, Napoléon Bonaparte. Cela lui permettait, par exemple, d’utiliser l’expression qui lui était chère « du premier des noirs au premier des blancs », en s’adressant au premier consul français sur les grandes questions de Saint-Domingue.
Par conséquent, pour garder ce privilège, Toussaint Louverture comprend qu’il doit œuvrer pour la stabilité et l’ordre dans la colonie par tous les moyens nécessaires, sans se trouver dans un conflit ouvert avec les noirs. Mais, il y a un inconvénient: le vodou tel qu’il est pratiqué par les créoles noirs est un rouleau compresseur qui n’épargne personne. Les danses et les chants du vodou sont naturellement révolutionnaires et le général en chef considère que ces pratiques vont à l'encontre de l'ordre colonialiste et esclavagiste établi à Saint-Domingue.
Sept fois sur dix, Toussaint refusait de parler créole quand il s’adressait aux noirs, mais son amour pour eux était, malgré tout, incontestable. L’histoire rapporte que Jean-Jacques Dessalines avait l’habitude de demander modestement et à maintes reprises à Toussaint Louverture de faire l’effort de s’exprimer en créole plus souvent en s’adressant à son propre peuple. Mais Toussaint n’en était pas capable. Il était occidentalisé à un point tel qu’il se comportait à peine comme un noir avant même d’interdire le Vodou dans la colonie.
Mais, pourquoi le premier des noirs a-t-il pris une telle décision contre la religion de ses propres frères? De quoi avait-il peur et comment expliquer cette puissance du Vodou dans la politique Saint-Dominguoise?
Il est important de rappeler qu’être noir et général en chef de la colonie française de Saint-Domingue est un rare privilège que Toussaint Louverture n’était pas prêt à perdre sous aucun prétexte politique, religieux ou culturel. D’un point de vue politique c’est une attitude normale, parce que cette fonction lui permettait au moins de rivaliser directement et très fièrement avec le premier consul français de l’époque, Napoléon Bonaparte. Cela lui permettait, par exemple, d’utiliser l’expression qui lui était chère « du premier des noirs au premier des blancs », en s’adressant au premier consul français sur les grandes questions de Saint-Domingue.
Par conséquent, pour garder ce privilège, Toussaint Louverture comprend qu’il doit œuvrer pour la stabilité et l’ordre dans la colonie par tous les moyens nécessaires, sans se trouver dans un conflit ouvert avec les noirs. Mais, il y a un inconvénient: le vodou tel qu’il est pratiqué par les créoles noirs est un rouleau compresseur qui n’épargne personne. Les danses et les chants du vodou sont naturellement révolutionnaires et le général en chef considère que ces pratiques vont à l'encontre de l'ordre colonialiste et esclavagiste établi à Saint-Domingue.
En d’autres termes, si les motifs de la décision du gouverneur-général de Saint-Domingue, Toussaint Louverture, d'interdire le vodou, restent techniqument inconnus du grand public, cependant l'hypothèse la plus pertinente est politique, et s’explique de la manière suivante: après ce qui s'est passé à la Cérémonie du Bois-Caïman dans la nuit du 14 août 1791 où les esclaves ont exprimé clairement leur position contre l'esclavage et leur volonté de vivre libre ou de mourir, Toussaint Louverture a compris qu'il fallait limiter ou interdire les manifestations publiques du vodou pour éviter qu'elles n'engendrent de nouvelles révoltes populaires dans la colonie. Donc, la décision d’interdire le vodou à Saint-Domingue était une décision purement politique.
En outre, il ne faut pas commettre l’erreur de violer cette interdiction. Ceux-là qui violent cette ordonnance, auront des sanctions sévères qui peuvent aller jusqu'aux punitions corporelles suivies d’incarcération. À propos des punitions corporelles, il s'agissait de faire courir le condamné entre deux haies de soldats armés de verges jusqu’à ce qu’il succomba sous les coups.
Dans "Conférence sur le vaudoux, 1897, voici ce que rapporte Thalès Manigat:
"TOUSSAINT LOUVERTURE,
GÉNÉRAL EN CHEF,
Instruit que plusieurs personnes mal intentionnées et ennemies de la tranquillité publique, cherchent à détourner de ses travaux agrestes le paisible cultivateur, en flattant la passion violente qu'il a pour la danse et particulièrement pour celle du Vaudoux;
pleinement convaincu que les chefs de ces danses n'ont d'autre but que celui de troubler l'ordre et d'altérer de nouveau la tranquillité qui commence, après un éclat orageux, à se rétablir dans les villes et dans les campagnes, et de donner aux personnes qui écoutent des principes absolument contraires à ceux que doit professer l'homme ami de son pays;
et jaloux du bonheur de ses concitoyens ;
voulant couper racine aux maux incalculables qu'entraînerait après elle, la propagation d'une doctrine aussi vicieuse, puisqu'elle n'enfante que le désordre, l'oisiveté ;
il ordonne ce qui suit :
"À dater du jour de la publication de la présente, toutes danses et toutes assemblées nocturnes seront interdites.
Tant dans les villes que dans les diverses habitations des mornes et de la plaine, la peine corporelle sera infligée à ceux qui chercheront, au mépris de cette défense, à lever des danses ou tenir des assemblées nocturnes; ils seront incarcérés et compte me sera rendu par ceux qui auront ordonné leur arrestation.
Chargeons spécialement les généraux et chefs de brigade, Commandants d'arrondissements, les Commandants militaires et Commandants de gendarmerie, de l'exécution de la présente, chacun en ce qui le concerne : les rendant personnellement responsables de son exécution."
Toussaint Louverture est celui qui n'avait pas proclamé l'indépendance de l'île d'Haïti quand il était le seul chef reconnu et incontesté sur toute l'étendue du territoire en janvier 1801. Il passait son temps à rivaliser avec Napoléon Bonaparte au lieu de se détacher définitivement de la métropole française pour proclamer l'auto-détermination de son peuple.
En 1801, Toussaint Louverture est gouverneur général de Saint-Domingue et publie une constitution. Au troisième titre de la Constitution, la question de la Religion est traitée. Et à l’Article 6, la constitution stipule que la religion catholique, apostolique et romaine, est la seule publiquement professée à Saint-Domingue. Cela signifie littéralement que le vodou est interdit. Mais, en 1802, ce même Toussaint Louverture est arrêté par surprise et est humilié par les hommes de Bonaparte.
Pour lire l’intégralité de la constitution de 1801, cliquez sur la description suivante:
https://www.facebook.com/424003571027009/posts/2658790587548285/
Toussaint Louverture est celui qui n'avait pas proclamé l'indépendance de l'île d'Haïti quand il était le seul chef reconnu et incontesté sur toute l'étendue du territoire en janvier 1801. Il passait son temps à rivaliser avec Napoléon Bonaparte au lieu de se détacher définitivement de la métropole française pour proclamer l'auto-détermination de son peuple.
En 1801, Toussaint Louverture est gouverneur général de Saint-Domingue et publie une constitution. Au troisième titre de la Constitution, la question de la Religion est traitée. Et à l’Article 6, la constitution stipule que la religion catholique, apostolique et romaine, est la seule publiquement professée à Saint-Domingue. Cela signifie littéralement que le vodou est interdit. Mais, en 1802, ce même Toussaint Louverture est arrêté par surprise et est humilié par les hommes de Bonaparte.
Pour lire l’intégralité de la constitution de 1801, cliquez sur la description suivante:
https://www.facebook.com/424003571027009/posts/2658790587548285/
Pour études complémentaires, PROFILE AYITI vous recommande « Histoire d'Haïti, 2ème édition, Thomas Madiou; J.F. Thalès Manigat, Conférence sur le vaudoux, Cap-Haïtien, Imp. La Conscience, 1897"; Constitution de 1801 et le Blog de Profile Ayiti ».
#Team_PROFILE_AYITI
#AYITI_SANS_MENSONGE
M. Charles Philippe BERNOVILLE
Président et directeur des recherches.
J'admire le texte tant qu'il y a des preuves historiques. Mais s'il s'agissait de quelque chose qui discreditait Jean Jacques Dessalines l'auriez vous accepté comme authentique?
RépondreSupprimerIn my opinion I think that Toussaint was brainwashed and thought french culture was superior to the blacks by his condescending ways of trating the vodou dances. He felt better than his fellow emancipated slaves while Napoleon could care less about his flattery of calling him "le premier des blanc" to the white man he was just another black beast.
RépondreSupprimerIn my opinion I think that Toussaint was brainwashed and thought french culture was superior to the blacks by his condescending ways of treating the vodou dances. He felt better than his fellow emancipated slaves while Napoleon could care less about his flattery of calling him "le premier des blancs" to the white man he was just another black beast.
RépondreSupprimerJ'admire le courage de Toussaint Louverture dans son abolition de l'esclavage dans l'ile de St Domingue, cependant son temps passe a rivaliser avec Bonaparte était quand meme révoltant. Tres malheureux de constater que toujours parmi nous il y a des Toussaint qui méprisent ce que nous sommes , des noirs et de plus des vodousants. nous pratiquons le Vodoo parce que c'est notre religion de peuple noir libre et indépendant.Le Catholicisme est la religion des blancs colons. Ils nous l'ont laisse comme un heritage offensant et nous continuons a le pratiquer comme notre. Ne me méprenez comme un athée oo n' importe quoi d'autre. Je crois en un être supreme mais pas cet homme aux yeux verts et a la peau blanche. Je crois en un être capable de soulager les douleurs de l'humanité.Je suis ne catholique , je l'avoue , mais j'ai appris alors que je grandissais que ce n'était pas la route de mon peuple frère , les noirs.Ce dieu blanc qu'ils nous ont impose, comment a-t-il pu rester la a assister a ce genre de crime tout au long de ces siècles et n'a jamais intervenu alors comme ils disent nous sommes tous crees a son image.
RépondreSupprimerToussaint a payé sa crédulité, son poste de gouverneur était plus important à ses yeux que toute tentative de libération d’ esclaves. S’il n’avait pas péri en prison, Haiti aurait eu le même sort que la Martinique. Vive Dessalines!
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