François Mackandal dit Makandal Nèg Mawon est un bossale originaire d'Afrique, un esclave marron considéré comme un prêtre du vodou, un symbole de la lutte contre l'esclavage des nègres qui a conduit plusieurs rébellions dans le nord de Saint-Domingue où il a vécu. Mais, qu'est-ce qui lui est vraiment arrivé? Pourquoi et comment a-t-il été assassiné par les esclavagistes français de Saint-Domingue?
En effet, après avoir séduit une jeune esclave noire, l'amante de son maître blanc, Mackandal a dû s'enfuire pour échapper des mains de son rival blanc jaloux. Il aurait passé 18 ans dans les bois avant d'être capturé. Il en a profité pour apprendre à préparer du poison avec des plantes, créer des organisations secrètes sur les habitations, organiser des révoltes nocturnes contre les colons français.
L'histoire rapporte qu'en 1757, Mackandal est accusé de séduction, de profanation et d'empoisonnement par les autorités françaises de Saint-Domingue. Il est, par conséquent, activement recherché. En janvier 1758, il est capturé au Cap-français, l'actuel Cap-Haïtien, et un Arrêt du Conseil Supérieur du Cap le condamne à mort sous prétexte qu'il a commis les fautes suivantes:
"düement atteint et convaincu de s'être rendu redoutable parmi les nègres, et les avoir corrompus et séduits par des prestiges et fait se livrer à des impiétés et des prophanations auxquelles il se serait lui-même livré en mélant des choses saintes dans la composition à l'usage de paquets prétendus magiques, et tendant à maléfices, qu'il faisait et vendait aux nègres, d'avoir en outre composé, vendu et distribué de ce poison de toutes espèces".
Il est condamné à faire amende honorable, et est torturé afin qu'il dénonce ses complices. Le 20 janvier 1758, Mackandal est livré au bûcher, amas de bois sur lequel on le met vivant pour le brûler publiquement.
Dans "Le Royaume de ce monde", publié en 1949, l'écrivain cubain, Alejo Carpentier, décrit la personnalité légendaire de Mackandal.
Dans "Le Serpent et l'Arc-en-ciel", un livre consacré au vodou, publié en 1985, Wade Davis touche à la personnalité de Mackandal.
Dans le film "Royal Bonbon", de Charles Najman, sorti en 2002, un acteur incarne Mackandal.
Dans "Les Sentiers rouges: Le Messie des îles", publié en 2011, Mikelson Toussaint-Fils décrit la personalité de Mackandal. Il est présenté comme un Chef glorieux, divin aux yeux de ses partisans et aux yeux de ses ennemis également.
Dans "Assassin's Creed III: Liberation, un jeu vidéo qui est sorti en 2012 sur PlayStation Vita, on a présenté un personnage du nom de François Mackandal considéré comme le leader des Assassins. Il sera également mentionné dans "Assassin's Creed: Rogue".
À Port-au-Prince, il existe une statue de François Mackandal qui se trouve à quelques mètres du Palais National. Il existait également en Haïti des pièces de monnaie (20 gourdes) faites à l'effigie de Mackandal.
Pour études complémentaires, PROFILE AYITI vous recommande "Macandale, chef des noirs révoltés, arrêt de condamnation par le Conseil supérieur du Cap-Français à Saint-Domingue (1758)"; "Makandal, Histoire véritable" dans Mercure de France, 15 septembre 1787; "Moreau de Saint-Méry, Description topographique, physique, civile, politique et historique de la partie française de l'isle Saint-Domingue. Tome 1, Philadelphie-Paris-Hambourg, Dupont, 1797-1798"; "Thomas Madiou, Histoire d'Haïti. Tome 1, 1847"; "Pierre Pluchon, "Vaudou, sorciers et empoisonneurs; Carolyn E. Fick, "The Making of Haiti : The Saint Domingue Revolution from Below, Knoxville, University of Tennessee Press, 1990".
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M. Charles Philippe BERNOVILLE
Président et directeur des recherches.