Comment comprendre que des hommes et des femmes puissent prendre la tête de l’Etat d’Haïti et ne se sont jamais intéressés aux idées émises dans l’acte de l’indépendance donc ne se sont pas intéressés aux idées salvatrices allant dans l’intérêt national ou collectif ?
Historiquement, les Haïtiens savent que les occidentaux ne les aiment pas, ni ne veulent leur développement. Bien sûre, les Haïtiens ne sont pas un peuple isolé. Ils devront respecter les règles internationales, sinon ils ne seron pas financés. Ils sont un pays pauvre, incapable de voler de leurs propres ailes et bla-bla-bla... Voyez-vous cela!
Je pense que c'est parce que les dirigeants haïtiens sont irresponsables qu’ils se trouvent des excuses de ce genre quand même. Seuls les irresponsables le font. Je crois que les occidentaux n’ont pas besoin d’aimer votre pays pour avancer sur le chemin du progrès. Un peuple libre doit être capable de prendre en main son destin et se développer sans l’aide étrangère.
D'ailleurs, en 1960, les Nations Unies elles-mêmes sont parties du principe de l’Auto détermination des peuples pour demander aux puissances colonisatrices qui avaient jusque là des colonies sous leur contrôle de leur accorder l’indépendance. Ainsi, on a vu des pays du continent africain devenir indépendants.
En revanche, à ce niveau, il se pose un autre problème majeur. Pour pouvoir négocier dans le sens des intérêts généraux de la République, faudrait-il bien que les détenteurs du pouvoir public maitrisent les méthodes et techniques modernes de la négociation dans les relations internationales.
Nous devons regarder pour voir par exemple, pourquoi les personnes qui ont travaillé dans certains gouvernements en Haïti et qui développaient de très bons rapports avec l’université étaient souvent humiliés dans l’exercice de leur fonction. Quand cela arrive, on doit entendre un esprit plus ouvert qui se tient pour dénoncer de telles pratiques.
Nous devons demander aux malins qui détiennent les reines des pouvoirs publics de bien vouloir se comporter correctement ou de remettre le pays aux jeunes gens probablement mieux formés, mieux informés et qui connaissent les pratiques de l’ordre mondial actuel qui leur permettraient de mener à bien des négociations pour une meilleure gestion de la chose publique dans l'intérêt national.
Charles Philippe BERNOVILLE,
Président de PROFILE AYITI